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L’agression récente de la jeune femme dans le métro de Lille que personne n’a secourue montre à quel point les victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ne bénéficient que très rarement de solidarité, de protection et que rien n’est fait pour inciter les témoins à leur porter secours, ni pour leur faciliter le signalement des violences et un dépôt de plainte.


Le questionnaire anonyme que notre association a lancé dans le cadre de la campagne Stop au déni sur l’évaluation de l’impact des violences sexuelles et de la prise en charge des victimes auquel plus de 1.000 personnes ont répondu confirme ce fait très préoccupant : la presque totalité des victimes rapportent qu’elles n’ont bénéficié d’aucune protection, et ce d’autant plus qu’elles étaient en état de vulnérabilité ou de handicap.
Elles se sont senties abandonnées, souvent même maltraitées, on leur a demandé de se taire, de serrer les dents et de supporter l’insupportable. Leurs droits fondamentaux à une protection, à une justice, à des soins et à une réparation n’ont pas été respectés.
Il montre qu’au moins 17 % des agressions sexuelles et des viols subis par des femmes majeures et 11 % pour les mineurs ont lieu dans l’espace public (dont près de 20 % se produisent dans les transports en commun). L’espace public est le lieu où les femmes subissent un véritable harcèlement verbal et comportemental au jour le jour comme l’a dénoncé Sofie Peeters dans son reportage en caméra cachée Femmes dans la rue.

L’étude CSVF sur le département 93 (étude faite en 2008 et portant sur l’année qui précède) montre que 64 % des jeunes filles de 18 à 21 ans ont subi dans l’espace public des injures sexuelles, des avances ou propositions sexuelles déplaisantes, des agressions sexuelles, et ont été suivies avec insistance…

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