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Seuls 58% des Français comptent partir cet été. Au programme : se détendre en rognant sur toutes les dépenses.

Le pronostic est le suivant : seuls 58% des Français comptent partir entre juin et septembre. Et bim, c’est 4 points de moins qu’en 2013 et 8 points de moins qu’en 2012, selon le baromètre Ipsos-Assistance (2). C’est grave ? La France (hors les triviales questions de météo) se prépare-t-elle vraiment à un été pourri ? Réponse en quatre points.
Avant de causer plage, prenons un peu de champ : les Français, comparés à leurs voisins, ne sont pas les plus mal lotis. 54% des Européens, et pas davantage, envisagent de prendre la poudre d’escampette (contre 67% en 2008). Nous restons donc au-dessus de la moyenne. Mais «la spécificité de ce pays où l’on part beaucoup en vacances s’estompe année après année», souligne l’étude d’Ipsos. Et puis, il y a moins vernis que nous. Comme les Britanniques, qui sont 54% à prévoir des vacances (-2 points versus 2013), les Italiens (52%, -1 point) et les Belges (47%, -2 points). Et comme l’an dernier, moins d’un Espagnol sur deux compte partir en vacances d’été, avec seulement 42% d’intentions de départs. Un chiffre stable. Ce n’est pas la première fois que ceux-là font ceinture sur la valise. Mais alors qui sont les plus gâtés ? Les Germaniques sont dans les starting-blocks avec 56% d’Allemands prêts à filer (4 points de plus en un an) et 68% des Autrichiens (+11 points).
Comme s’il n’y avait pas déjà assez d’inégalités dans les pelles et les râteaux, la ligne de fracture Europe du Nord-Europe du Sud se retrouve aussi sur la cagnotte des vacances. Si le budget moyen d’un foyer de vacanciers européens devrait atteindre 2 313 euros, un écart de 700 euros sépare les pays du Nord (Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Autriche) de ceux du Sud (France, Italie, Espagne). En fait, ce n’est plus un écart, c’est un gouffre comparé à 2008 : cette année-là, le différentiel Nord-Sud ne dépassait pas les 370 euros…
Libération

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