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Grand chantier de Manuel Valls, la place Beauvau prépare le lifting du renseignement alors que le gouvernement s’apprête à prendre des mesures pour freiner le départ de mineurs pour le djihad. “Il y aura une communication” sur les questions de terrorisme “dans les prochains jours en conseil des ministres”, a annoncé le nouveau ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d’une rencontre avec son homologue autrichienne, Johanna Milk-Leitner. “J’aurai l’occasion de m’exprimer”, a-t-il ajouté.

Cette “communication”, début mai, interviendra en même temps que la mise en oeuvre d’un grand lifting du renseignement placé sous la coupe de l’Intérieur. Un chantier lancé il y a un an par Manuel Valls, deux ans après les ratés dans l’affaire Merah. Selon des sources gouvernementales, ce conseil des ministres sera “dédié” à la façon dont le gouvernement entend lutter contre les filières djihadistes en France, particulièrement vers la Syrie, où des mineurs, de plus en plus nombreux, se rendent pour combattre.
Il s’agit de “mettre en musique” des mesures préconisées le 24 mars lors d’un conseil restreint de défense tenu à l’Élysée, autour du chef de l’État, consacré à ces sujets. Un “plan d’actions” y avait été décidé dont celui de “renforcer les moyens” face à la multiplication des départs de Français en Syrie. S’agissant des mineurs, “à destination de ce pays et d’autres”, il est question de rétablir l’obligation d’une autorisation de sortie du territoire national, récemment supprimée.
Le gouvernement entend aussi “engager des campagnes de sensibilisation en partenariat” avec les municipalités ou l’Éducation nationale et “créer des cellules à destination des familles concernées par des radicalisations”. “C’est un changement de doctrine”, font valoir les sources, et les services de renseignement “sont appelés à suivre le mouvement, sans faiblir sur le répressif”…
La DGSI quitte le giron de la direction de la police pour ne dépendre que du ministre de l’Intérieur et lutter, comme elle le fait depuis sa création, contre le terrorisme ou l’intelligence économique.

Avec des moyens et une autonomie considérables : recrutement de 430 analystes, interprètes, informaticiens ou chercheurs sur cinq ans s’ajoutant aux quelque 3 200 fonctionnaires de police actuels, avec un budget propre…

Le Point

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