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Addendum 10 02 2014 : Extrait de l’éditorial du Monde : «Suisse : les deux leçons d’une votation inquiétante».

Ce vote traduit aussi une réalité à laquelle n’échappe aucun pays occidental : à tort ou à raison, une bonne partie de l’opinion est gagnée par la perception d’une immigration incontrôlée qui met à mal les populations les plus fragiles de nos sociétés. Il ne faut pas laisser la réflexion sur ce sujet aux seuls démagogues des partis protestataires.

Le Monde


09/02/14
Pascal Sciarini, professeur à l’Université de Genève : «Un vote identitaire, contre l’immigration, pas contre l’Europe»
«La problématique de l’immigration se retrouve dans d’autres pays européens. C’est rendu visible en Suisse par le recours à la démocratie directe. Si on procédait au même vote dans d’autres pays, on risquerait d’avoir le même résultat. Jusque-là, notre démocratie directe est restée à l’abri des dérives populistes, mais ça commence à déraper. » Le Monde


 


[19h00]  «Contre le Conseil fédéral, contre le Président de la Confédération, contre la majorité de la classe politique suisse, contre l’immense majorité des médias, contre la propagande du PLR et du patronat, le peuple suisse a parlé. 
Cette votation restera dans les annales. Elle redéfinit nos critères en matière d’immigration. Elle inverse, au sein de la droite suisse, le rapport de forces entre les adeptes du libre-échange absolu et ceux d’un contrôle des flux. Au sein de la gauche, elle redéfinit les forces entre les bobos et les réalistes.» (…) Les Observateurs.ch
[18h55] Le résultat de ce référendum signifie la fin de l’accord de libre-circulation des personnes signé avec l’UE. Car cette “immigration de masse” est notamment constituée de ressortissants de l’UE.
Dans un communiqué, la Commission européenne a “regretté” le vote des Suisses pour introduire des quotas d’immigration. La Commission “examinera les implications de cette initiative sur l’ensemble des relations entre l’UE et la Suisse”. Huff Post
[18h52] Communiqué de l’UDC : « Malgré une campagne de dénigrement qui a coûté plus de 10 millions de francs à ses auteurs, les citoyennes et citoyens ont accepté le principe d’un contrôle indépendant de l’immigration. Les menaces et tentatives de pression de l’UE n’a pas impressionné non plus le souverain suisse. Il appartient maintenant au Conseil fédéral d’appliquer la volonté populaire. Cela signifie, d’une part, que le l’accord de libre circulation des personnes avec l’UE doit être renégocié et que la priorité des travailleurs résidents doit être imposée sur le marché du travail. D’autre part, il s’agit de former rapidement un groupe de travail chargé de faire des propositions pour limiter et gérer l’immigration.» Les Observateurs.ch

 

 


Réaction d’OSkar Freysinger


 

 

 


8/02/14
L’initiative de l’UDC (Union Démocratique du Centre) qui vise à «restreindre l’immigration massive propose d’instaurer «des plafonds annuels et des contingents dans le droit des étrangers». En clair, des quotas nationaux d’étrangers indépassables.

 
Depuis deux mois, les milieux patronaux, les membres du gouvernement, les partis de gauche et droite, et même les cantons comme Genève, se prononcent contre l’initiative de l’UDC (Union Démocratique du Centre) .

«Les Suisses se font peur, alors qu’ils bénéficient de la croissance et d’une immigration qualifiée que l’économie désire, mais à laquelle on ne s’est jamais préparé mentalement», commente Pierre Veya, l’éditorialiste du journal Le Temps.

En fait, ces arbres cachent la forêt : au-delà du débat, récurrent en Suisse, sur l’immigration et la perte d’identité, c’est le rapprochement avec l’Europe qui est visé.

Christoph Blocher, la figure de proue et le mécène de l’UDC, veut «sauver la Suisse du déclin de l’Europe» en la sortant de l’orbite européenne.
1. Pourquoi l’initiative est-elle si importante ?
Car elle risque de remettre en cause toutes les relations de la Suisse avec l’UE (Union Européenne). Après le refus de l’entrée de la Confédération dans l’Espace Économique Européen en 1992, la Suisse a décidé de négocier des accords bilatéraux avec l’UE. Dans ces paquets de mesure, l’Accord de libre circulation des personnes, entré en vigueur le 1er juin 2002, qui autorise les citoyens de l’UE à s’installer ou travailler en Suisse, sauf les Roumains et les Bulgares.
Si le texte de l’UDC passe, il remettra en cause ce principe, qui a notamment fait exploser le nombre de frontaliers. Elle ne changerait rien à l’immigration d’Asie, des Balkans ou d’Afrique, déjà soumise à des contingents définis chaque année par le gouvernement. Si la libre circulation tombe, les accords bilatéraux avec l’UE tombent avec. Car l’initiative est directement orientée contre ses ressortissants : Italiens, Allemands, Portugais et Français représentant à eux seuls 50 % des étrangers en Suisse. […] Le Dauphiné ; L’Alsace (Merci à Mielrubis)

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