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Le groupe État islamique recrute des hackers et la cyberguerre qu’il prépare risque d’être plus meurtrière encore que les attentats-suicides.

[…]« Il suffit de 40 cybercriminels particulièrement expérimentés pour mettre un pays à genoux. Ils peuvent désorganiser nos télécommunications, nos moyens de transport, nos sources d’énergie », ont expliqué les différents intervenants qui participaient à Neuchâtel, en Suisse, à un colloque consacré à la lutte contre la cybercriminalité. Ce colloque, organisé par l’Association suisse de la sécurité de l’information, faisait notamment intervenir Joseph Billy, ancien directeur adjoint en charge de la division de contre terrorisme du FBI, Gal Messinger, ancien officier des forces de sécurité israéliennes, le Français Alain Bauer, professeur de criminologie appliquée au Conservatoire national des arts et métiers. […]

Alain Bauer, qui clôturait ce colloque, n’a guère parlé de hackers et de cyberguerre, mais les services secrets français ont dû entendre leurs oreilles siffler. « Un jeune policier d’origine maghrébine avait fort bien compris le degré de dangerosité d’un Mohamed Merah, avant qu’il n’assassine sept personnes, dont trois enfants juifs, mais sa hiérarchie, à Paris, n’a rien voulu savoir. Comme Merah ne portait pas de djellaba ni de barbe, et qu’il buvait de l’alcool, ils en ont déduit que ce n’était pas un terroriste ! Les services français savent compiler les infos, faire des fiches, mais ils ne savent pas analyser », lâche le criminologue.

Pendant longtemps, Mohamed Merah a été présenté comme un loup solidaire, qui se serait radicalisé seul, derrière son ordinateur. Jean-Paul Rouiller, l’ancien membre des services secrets suisses, rappelle que le jeune terroriste franco-algérien a été formé en 2011 dans les montagnes pakistanaises par le Tunisien Moez Garsallaoui, longtemps résident dans le canton de Fribourg. […]

Le Point

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