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Pour Michel Meyer, spécialiste de l’Allemagne, la politique migratoire outre-Rhin devrait s’avérer «très prometteuse» pour son économie et son système de protection sociale. Le solde migratoire allemand était de 280.000 âmes en 2012. Il est anticipé à 500.000 pour 2014.
Depuis plusieurs décennies, l’Allemagne, se meurt. Elle ne compense plus ses décès avec de nouvelles naissances. L’âge médian y est de 44 ans, contre 40 ans en France. Et l’absence de crèches en nombre suffisant contraint toujours les Allemandes à choisir entre travailler ou avoir des enfants.
Étrangement, l’allitération Kinder, Küche und Kirche – enfants, cuisine et église – reste une règle non écrite contrai­gnante pour les Allemandes. Attribuée à l’empereur Guillaume II, cette formule a été empruntée par Hitler qui initia une politique nataliste offensive visant à ce que chaque Allemande mette aux moins quatre enfants au monde.

A l’heure de la mondialisation, le repli sur soi n’étant plus de mise, même l’Allemagne du droit du sang s’adapte.

Autant de sources vives qui, participant à la modernisation de l’appareil productif allemand, tout en faisant des bébés et en payant des impôts et des charges sociales qui, bientôt, contribueront au rétablissement des comptes du système de protection sociale. […] Longtemps taboue, la question des conséquences « ethno-biologiques » des afflux migratoires s’est enflammée depuis 2010 avec la diffusion du brûlot xénophobes du banquier social-démocrate Thilo Sarrazin. Le succès de «L’Allemagne court à sa perte» – best-seller absolu de l’après-guerre vendu à un million et demi d’exemplaires en moins d’un an – est sans précédent. Et il atteste, sans conteste, l’adhésion d’une écrasante majorité d’Allemands à l’idée que l’immigration, incontrôlée ou non, reste, sinon une Rassenschande – «profanation de la race» –, du moins un handicap. […] Le Nouvel Obs

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