Fdesouche

La police grecque a lancé une chasse à l’homme à Athènes, la capitale, pour retrouver des migrants qui se sont évadés au cours d’une émeute, samedi 10 août, dans un camp de rétention qui avait fait 10 blessés dans les rangs de la police.
L’émeute a éclaté samedi soir dans le camp d’Amygdaleza, le principal centre de rétention grec où quelque 1 200 migrants, principalement asiatiques, sont retenus sous surveillance policière. Les détenus ont mis le feu à des matelas et leurs logements, avant de jeter des pierres et d’autres objets sur les policiers anti-émeute dépêchés sur place.
Selon la police, les troubles ont commencé lorsque les détenus ont été informés que la durée maximale de rétention dans le camp serait porté à 18 mois, contre un an auparavant. Aucun chiffre concernant le nombre de blessés n’a été communiqué.
Des conditions de vies déplorables
Mis en place en 2012 pour faciliter le rapatriement des migrants illégaux, les conditions de vie dans le centre de rétention sont au cœur des critiques portées par les organisation de défense des droits de l’homme. Ils dénoncent notamment les abus de la police à l’encontre des migrants et affirment que ces derniers sont privés de soins médicaux.
La semaine dernière, une organisation de gauche de défense des droits de l’homme, Keerfa, a affirmé que des détenus musulmans avaient été battus par leurs gardiens pendant la prière.
En juillet, Keerfa avait fait état de la mort d’un Afghan souffrant d’une infection pulmonaire qui aurait été ignorée pendant des mois par des gardiens.
Située au sud-est de l’Europe et avec des frontières maritimes étendues, la Grèce est l’une des principales portes d’entrée dans l’Union européenne pour les migrants en provenance de pays pauvres ou ravagés par des conflits armés d’Afrique, du Moyen-Orient ou du sous-continent indien.
Lemonde.fr

Fdesouche sur les réseaux sociaux