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C’ était un guet-apens. » Les mots livrés par un observateur donnent toute la mesure de l’affaire. Et lui confèrent un caractère particulièrement sensible. Si sensible qu’elle est restée, pendant près d’une semaine, confinée entre les murs de la direction zonale de la police aux frontières, installée à Metz.
Vendredi dernier, quatre agents messins ont été agressés lors d’une mission de routine. « Il s’agissait d’escorter deux individus qui devaient être expulsés vers leur pays », confie une source, prudente sur le déroulement des faits. D’après elle, les deux hommes, originaires du Kosovo, avaient un billet de retour à composter et un avion à prendre à Lyon. Là-bas, ils font volte-face et refusent de quitter le territoire.
Les Kosovars sont donc attendus au centre de rétention administrative de Metz-Queuleu. Ils n’y arriveront jamais.
En chemin, ils réclament de s’arrêter plusieurs fois sur des aires d’autoroutes. Sur l’une d’elles, les policiers en civil sont surpris par des individus armés de cutters. Les hommes de la PAF se retrouvent au sol, avec les lames sous la gorge. Ils ne peuvent réagir et sont contraints de laisser filer le duo.
Comment ont-ils monté leur coup ? « La législation actuelle sur les étrangers en cours d’expulsion est ainsi faite qu’elle leur permet de garder leur téléphone portable. On peut donc facilement supposer qu’ils ont appelé leurs complices et leur ont indiqué leur parcours , indique une autre source. C’était assez simple ensuite de monter leur opération commando : « il suffisait de prendre par surprise les fonctionnaires. »
Républicain Lorrain
Merci à Fakim

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