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Rappelez-vous: ce flyer sur fond vert, couleur de l’islam, appelait à voter pour Jean-Luc Mélenchon dans un arabe approximatif et reproduisait l’une des phrases prononcées par le candidat à Marseille en avril 2012. A l’époque, Marine Le Pen avait assumé la paternité de ce document diffusé par ses troupes, dont certaines avaient été interpellées -séquestrées selon le FN- par des militants du Front de Gauche.

Si le procès en correctionnelle intenté par Jean-Luc Mélenchon contre Marine Le Pen pour “délits de manoeuvre frauduleuse” a été reporté au 26 septembre prochain, la présidente du FN a choisi de riposter en ouvrant un nouveau front judiciaire. Raquel Garrido, membre du Parti de gauche et avocate de Jean-Luc Mélenchon, est convoquée ce mardi 24 juin par une juge d’instruction dans le cadre d’une plainte de la présidente du FN, Marine Le Pen.
“Elle est entendue sur plainte de Mme Marine Le Pen qui entend la voir condamnée pour ‘diffamation publique’ pour des propos qu’elle a tenus dans le cadre de son mandat d’avocat au titre de la défense de M. Jean-Luc Mélenchon”, a expliqué ce lundi Me Galina Elbaz, avocate de Raquel Garrido.

La présidente du Front national fonde sa plainte sur des propos de Me Garrido, rapportés par l’AFP le 4 juin dernier: “Nous sommes sûrs de nous quant au fait que Marine Le Pen est une délinquante.”

Or, il est très rare qu’un avocat soit assigné en diffamation pour des propos prononcés dans l’exercice de ses fonctions. “Ce fait inédit entache lourdement l’exercice des droits de la défense”, s’est indignée Me Elbaz. “L’enchaînement de cette situation est tout à fait extraordinaire: je fais l’objet d’un faux tract” et Mme Le Pen “accuse notre avocate ensuite”, a renchéri Jean-Luc Mélenchon.

“On voit là l’arrogance de Mme Le Pen et du Front national qui se croient tout permis”, y compris “s’en prendre à un avocat ce qui est quand même assez rare”, a noté le coprésident du Parti de Gauche. “Voilà le type de société auquel aspire cette femme: on ment, on truque, on incite à la xénophobie, à la division entre Français”, a-t-il fustigé.

“S’il faut maintenant qu’un avocat, dans la défense de son client, surveille chacune de ses respirations, on va avoir des problèmes”, a-t-il ajouté. “La violence, eux, la pratiquent, ça fait partie de leur culture; ce n’est pas la nôtre”, a-t-il poursuivi.
Huffington Post

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