Le ministre de l’Economie sociale, Benoît Hamon, met en garde les manifestants qui s’apprêtent à défiler dimanche à l’appel du Front de gauche contre un «échec de la gauche au pouvoir », qui serait «fatal». «Il faut faire preuve de discernement dans les motivations de toutes celles et ceux qui manifestent», estime sur le site du Journal du dimanche le ministre, membre de l’aile gauche du PS.
Addendum 05 05 02013 : Vallaud-Belkacem et Désir raillent les vociférations» de Mélenchon
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, et le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, ont opposé samedi 4 mai le pragmatisme gouvernemental à «l’impuissance politique» de Jean-Luc Mélenchon et ses «vociférations», à la veille de la manifestation à Paris du Front de gauche.
«Si c’est pour renvoyer tout le monde dos à dos, si c’est pour mettre tous les responsables politiques, gauche, droite, dans un même sac, on sait à quoi cela conduit», a déclaré Najat Vallaud-Belkacem. […]
«Tout ça préparerait le terrain à l’arrivée, non pas d’une autre gauche au pouvoir, mais d’une droite radicale voire de l’extrême droite», prévient le ministre.
Le Front de gauche et M. Mélenchon veulent faire du défilé «contre l’austérité, contre la finance et pour une VI République» de dimanche une démonstration de force. Ils estiment que le nombre de 100.000 manifestants serait «un triomphe».
Selon Benoît Hamon, «il peut y avoir la tentation pour certains de souhaiter l’échec de la gauche au pouvoir». « Je pense que ça serait fatal», met en garde M. Hamon à l’adresse du co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui multiplie les attaques contre le gouvernement
Il se montre plus compréhensif avec le Parti communiste qui, selon M. Hamon, «ne fait pas une manifestation contre la gauche mais pour un certains nombres d’idées». «Si ça doit passer par une mobilisation dans la rue, soit», dit M. Hamon.