Le Colisée est le second monument le plus valorisé d’Europe. Il est estimé à 91 milliards d’euros. Fort de ce constat, Giuseppe Piero Grillo propose sa vente afin d’éponger une grande partie de la dette nationale italienne. La France et différents États de l’Union Européenne semblent inspirés par cet exemple qui, selon les experts, permettrait de “régler une fois pour toute la crise de la dette“.
Pragmatique, Bebe Grillo, le désormais célèbre candidat du “Mouvement 5 étoiles” en Italie, s’est appuyé sur les travaux de la chambre du Commerce de Monza et Brianza, qui a estimé la “valeur touristique” des plus célèbres monuments européens en fonction de plusieurs critères, économiques, socio-culturels, ou encore touristiques.
Surprise : la France devrait suivre l’exemple italien
Interrogé à ce sujet par notre rédaction, Pierre Moscovici a affirmé “se pencher sur des solutions de ce type depuis déjà plusieurs semaines“. Les services du Ministère de l’Économie et des Finances rappelant judicieusement qu’un portfolio a déjà été consacré à cette étude et…
Cocorico ! C’est la tour Eiffel, monument le plus fréquenté au monde (7 millions de visiteurs par an), qui arrive largement en tête de ce classement avec une valeur estimée à 434 milliards d’euros. Elle vaudrait ainsi cinq fois plus que son dauphin le Colisée.
À ce prix, la Dame de fer équivaut à un cinquième du PIB de la France, ou environ dix fois les intérêts annuels de notre dette nationale. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la valeur attribuée par cette étude, qui compile des données d’Eurostat, Istat (équivalent de l’Insee en Italie) ou encore Urban Audit, concerne uniquement l’image de marque de l’édifice, et non pas son véritable prix matériel.
En effet, si le poids total de l’édifice atteint les 10.100 tonnes, la charpente réalisée en fer puddlé pèse, à elle seule, 7.300 tonnes! Chiffre auquel il convient d’ajouter les 18.038 pièces métalliques et 2.500.000 rivets… Pour mémoire, le prix du fer est actuellement évalué aux alentours de 100 euros la tonne, une manne en ces temps de spéculation et de raréfaction des métaux.
La Dame de fer a déjà été vendue
En 1925, Victor Lustig, qualifié plus tard de “Madoff tchécoslovaque,” parvint à vendre deux fois la tour Eiffel, alors que celle-ci était vouée au démantèlement. Il berna notamment André Poisson, un riche ferrailleur de la région parisienne, en se faisant passer pour un fonctionnaire chargé de la négociation.
Aujourd’hui, l’affaire présente des garanties nettement plus sérieuses. En effet, selon l’ambassade du Qatar “l’élaboration d’une offre particulièrement attractive, eu égard au rayonnement international de ce monument ” serait “déjà en cours et ce, au plus haut niveau“.
Une solution valable pour toute l’Europe
Dans l’ordre de ce classement européen viennent ensuite la Sagrada Familia (90 milliards), l’emblématique monument de Barcelone créé par Antoni Gaudi, la Tour de Londres (70,5 milliards), le musée du Prado à Madrid, ou encore le site archéologique de Stonehenge en Angleterre.
L’étude estime ainsi la valeur de l’ensemble des plus beaux monuments européens à 700 milliards d’euros. Forte de cette providentielle annonce, l’Union européenne pourrait bien résoudre à moindres frais l’épineuse question de la crise de la dette, en échange de quelques “reliques” qui semblent avoir définitivement fait leur temps.
Chef d’œuvre de l’ingénierie romaine, le monumental amphithéâtre du Colisée ,qui pouvait accueillir 50.000 personnes, est le site touristique le plus visité de la ville.
