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Article de Ruben L. Oppenheimer publié dans le New York Times sur le «peuple européen».

A bien des égards, l’Europe de 1913 était plus cosmopolite et plus européenne que l’Europe d’aujourd’hui. Les idées et les nationalités se brassaient et convergeaient les unes vers les autres dans un creuset de créativité.
Aller vers «plus d’Europe» pourrait aider le continent à sortir de la crise. Mais encore faudrait-il créer les Européens. Pour retrouver ce sens d’une destinée commune, que nous avons perdu le siècle dernier, il convient de miser sur l’Education, les échanges culturels et les initiatives politiques, explique un journaliste français. […] Si tant est qu’elle ait jamais existé, la vision embryonnaire d’une Europe unie se désagrège du fait de l’absence de soutien de ses peuples. Chacun nourrit ses propres ressentiments ou ses propres soupçons à l’égard de ses partenaires. Mais tous souffrent du même manque : très peu de leurs citoyens se considèrent d’abord et avant tout comme des Européens. […]

La réponse réside peut-être dans la conception d’une Europe plus charnelle, une Europe qui a des couleurs, des odeurs, un folklore, une force poétique. Et de la diversité.
Cet objectif ne s’articule pas sur des principes connus – une langue, une histoire ou des lignées communes – mais sur l’exact opposé : une entente culturelle et un cadre de référence qui dépassent les frontières et sont fondamentalement européens. Au sujet de l’Europe, Milan Kundera parle d’un «maximum de diversité dans un minimum d’espace». […] François Hollande, Angela Merkel et surtout David Cameron : souvenez-vous des passeurs ! Encouragez la création d’un espace public et culturel européen commun. Offrez un horizon aux peuples d’Europe : incitez-les à rêver de ne plus former qu’un seul peuple et délestez-vous de vos ambiguïtés. […] presseurop

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