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Le parti de l’In-nocence est très conscient de revenir incessamment sur l’aveuglement délibéré qui lui semble la principale caractéristique de la société française et de ses prétendues “élites” — en l’occurrence le complexe médiatico-politique — face à l’entreprise de conquête contre-coloniale dont fait l’objet notre pays. Il n’y revient pourtant qu’à la mesure de l’énormité de cette volonté de ne pas voir, de ne pas savoir, de ne pas dire, de ne pas montrer qui est quotidiennement à l’œuvre de la part des autorisés de parole.
Le parti de l’In-nocence observe que la curieuse attention aveugle qui est la marque de l’actualité officielle se porte à présent (après la surpopulation et l’insalubrité carcérales, l’hyperviolence du grand banditisme nouvelle manière, les agressions à l’école, etc. (tous phénomènes dont les protagonistes ne sont bien sûr jamais désignés)) sur les brutalités rituelles et le racket dont sont le théâtre, apprend-on, les chantiers de la dite “rénovation urbaine” — il est d‘usage de nommer de la sorte les perpétuelles tentatives de réparation à grands frais des perpétuelles déprédations qui semblent le mode même d’habiter de nombre de Sensibles de nos quartiers sensibles.
On bâtit, on rebâtit, on restaure, on réaménage : c’est beaucoup de travail, beaucoup d’hommes et beaucoup d’argent sur des territoires qu’on ne maîtrise plus depuis longtemps. Sans doute est-ce tout de même une nouveauté que de devoir payer, sous la menace et face à la violence, une sorte d’impôt colonial aux colonisateurs pour pouvoir leur bâtir des logements… (qu’ils s’empressent de rendre inhabitables pour qu’il faille les rebâtir et repayer).
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Complément

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