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Vincent Peillon a annoncé dans Libération qu’il reviendrait sur l’assouplissement de ce système d’affectation scolaire.

Complexe, symbolique, et surtout politique… La carte scolaire fait partie des sujets que Vincent Peillon a jusqu’alors soigneusement mis de côté. Tout en promettant que l’assouplissement de ce système d’affectation scolaire, voulu et mis en œuvre par Nicolas Sarkozy serait revu. La problématique reste donc entière.
«Je réaffirme qu’il faut de la mixité sociale, mais aussi scolaire. Nous allons élaborer une nouvelle carte scolaire, plus rigide, pour atteindre ces deux objectifs», a expliqué le ministre de l’Éducation nationale dans un grand entretien (article payant), le 18 décembre à Libération, évoquant un changement envisageable pour la rentrée 2014. S’agit-il d’un retour pur et simple à l’ancien système? Le ministre s’est bien gardé de se prononcer pour le moment, se laissant en 2013 le temps de la réflexion.
Instaurée en 1963 pour réguler le flux de l’offre et de la demande, la carte scolaire a connu au fil du temps des dévoiements. Contournements par le jeu des options ou une domiciliation chez une vieille tante habitant près d’un établissement réputé… Le système devait être revisité. En 2007, au nom de la mixité sociale, de la transparence et du libre choix des parents, Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale avait choisi d’assouplir les modalités d’affectations, en donnant pour consigne de répondre favorablement aux demandes de dérogations – possibilité introduite dès en 1980 -, dans la limite des places disponibles, et suivant une liste de liste de critères, allant du handicap aux bourses.
Mais le système a fait long feu, les capacités d’accueil des établissements n’étant pas extensibles à l’infini. Certains établissements sont arrivés à saturation. Tandis que d’autres se sont vidés.

Dans les zones dites difficiles, certains proviseurs n’hésitent pas à dire qu’il vaudrait mieux fermer leurs établissements.

Dans certains établissements, les inégalités sociales et scolaires, plus que jamais liées, s’accroissent. Au collège César Franck, à Amiens Nord, qui a vu sa cantine brûler cet été dans le cadre d’affrontements urbains, pas moins de 350 places -sur 700 – sont restées vacantes. (…)
Le Figaro

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