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C’est une nouvelle illustration de la crise économique que traverse l’Espagne. C’est aussi la réaction d’un gouvernement confronté à l’émotion populaire suscitée par les suicides récents de deux propriétaires menacés de se retrouver à la rue.

Manifestation à Madrid après le suicide d’une ancienne élue menacée d’expulsion de son logement, le 12 novembre 2012.

Pour des “raisons humanitaires”, les expulsions vont être suspendues pendant deux ans “pour les groupes les plus vulnérables”, a annoncé la porte-parole du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria. Cette mesure concernera notamment “les familles nombreuses, les familles monoparentales avec deux enfants à charge, les personnes dépendantes ou les victimes de violences domestiques“.

En Espagne, où le chômage touche désormais plus du quart de la population active, les cas d’expulsion se multiplient. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière dans le pays en 2008, quelque 350.000 ordres de ce type ont été lancés.

La décision gouvernementale intervient cinq jours après l’annonce de la caisse d’épargne Kutxabank de suspendre les expulsions de propriétaires accumulant les impayés. Du jamais vu dans le secteur bancaire espagnol.
La veille, le suicide d’une femme au Pays Basque faisant l’objet d’un avis d’expulsion avait ravivé l’émotion en Espagne. En effet, un premier suicide, celui d’une ancienne élue socialiste de 53 ans, intervenu “alors que les huissiers allaient l’expulser de son logement“, selon la police, avait provoqué des manifestations, notamment à Madrid, où des centaines de personnes avaient défilé au cri de “banquiers assassins“.
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