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(…) «Islam, les vérités qui dérangent», «L’occident face à l’islam», «La peur de l’islam», «Burqa, ce qu’on ne dit pas», «Le spectre islamiste» ou plus récemment «Cet islam sans gêne»… Le voile et l’islam sont-ils les nouveaux marronniers des hebdomadaires français, Le Point et L’Express en tête? 
Les deux magazines, qui multiplient les unes surfant sur une peur supposée de l’islam, s’attirent ces derniers temps les foudres des internautes, qui dénoncent des amalgames. Car bien souvent, ces couvertures ne titrent pas clairement sur l’islam radical, mais sur l’islam au sens large.
En faisant référence à «Cet islam sans gêne», Pascal Boniface, le directeur de l’Iris, et le rappeur français Médine pointent du doigt une «une racoleuse (…) étalée dans tous les kiosques», dans une tribune publiée sur Le Plus. Pourtant, Etienne Gernelle, le directeur de la rédaction du Point, nous assure que ces couvertures ne font pas vendre: «Ce n’est pas une martingale pour faire de grosses ventes, sinon ça se saurait.

Dire qu’on fait ces unes pour vendre, c’est une espèce de réflexe pavlovien quand les gens ne sont pas d’accord  avec le traitement d’un sujet.» (…)

Fin octobre, Christophe Barbier avait affirmé à Libération qu’«il n’y avait pas de filon pour ces sujets-là. A la rigueur, il y en avait peut-être juste après le 11-Septembre.»  Il se défend aujourd’hui d’avoir fait de la peur de l’islam un marronnier: «On n’est pas dans une programmation, on est dans l’information. On ne le fait qu’en cas d’actualité.»
Mais pourquoi avoir choisi une femme voilée pour illustrer l’immigration dans son ensemble?

«Evidemment, on aurait pu prendre un grand blond suédois, mais ce n’est pas le problème, on le sait bien. Dans l’esprit des Français, ce qui peut poser problème, c’est une immigration venue de la Méditerranée», nous répond l’homme à l’écharpe.

Il poursuit: «Il y a le problème des Roms, mais les Roms ne sont pas des immigrés, ce sont des citoyens européens qui circulent. Ce n’est pas cette question-là qui est posée.» Christophe Barbier assure qu’il «n’a pas souhaité provoquer avec cette une» pour faire parler d’elle: «Je veux que le journal mette le doigt là où ça fait mal, obliger les gens à se poser des questions.»
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