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“Cette affaire sordide débute vers 1 h du matin. Quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années se présentent à la porte du monastère [prieuré Saint-Benoît de Chauveroche à Lepuix-Gy, en Franche-Comté]. Fondé en 1980 par l’Abbaye de la Pierre-qui-Vire, il est situé dans un cadre bucolique propice à la méditation. Seul inconvénient, l’endroit est isolé, au fond de la vallée de Chauveroche, une des extrémités de Lepuix-Gy.

Le monastère est occupé par six frères, dont l’âge oscille entre 76 et 92 ans. Il dispose d’une hôtellerie de sept chambres pour des retraites individuelles. Sa librairie contient des livres remarquables. Et à 500 m du monastère, un chalet est réservé aux groupes.

Autant d’activités qui rapportent aux frères des subsides modestes, dont les malfaiteurs ont voulu prendre possession.

Vers 1 h, des individus frappent violemment à la porte. Encagoulés pour certains, une capuche rabattue sur le visage ou un foulard pour les autres, ils bousculent frère Basile dès que le moine entrouvre la porte. Dès cet instant, le calvaire du prieur commence. Il durera environ quarante-cinq minutes. Tour à tour, les individus le saisissent, le rudoient, l’injurient, le menacent de mort. Ils vont même jusqu’à le menacer de le conduire dans le bois pour le tuer. En parallèle, ils fouillent des pièces du monastère, quitte à tout retourner. […].

Frère Basile doit son salut à l’un des frères. Dans leur quête, les auteurs font trop de bruit. Un des moines est réveillé et hurle. Sa réaction provoque la panique du quatuor qui embarque tout ce qui lui passe sous la main : le portable du prieur, un lecteur de CD, du matériel informatique et de la nourriture, dont un gigot. Les individus s’enfuient à bord de la voiture avec laquelle ils sont venus. Ils prennent soin de ne pas allumer les feux du véhicule pour dissimuler la plaque d’immatriculation. Les malfrats partis, les frères alertent la gendarmerie. […]”

L’Est Républicain via Le Salon Beige

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