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Porté vers la Maison Blanche il y a quatre ans par une coalition hétéroclite de jeunes, de femmes, de Noirs et d’Hispaniques, Barack Obama pourrait jouer une grande partie de sa réélection cette année auprès des classes populaires blanches.
Si les groupes démographiques qui ont largement soutenu le président démocrate en 2008 sont toujours en grande majorité derrière lui, la crise économique et un taux de chômage toujours important ont sérieusement douché l’enthousiasme qui avait accompagné son élection il y a quatre ans.

“Il a perdu une partie de ses soutiens, à l’exception des Noirs et des Hispaniques”, résume auprès de l’AFP Scott Keeter, directeur des études à l’institut Pew.

“La question de savoir si les différentes composantes de la coalition de 2008 vont prendre part au vote avec les mêmes taux de participation qu’il y a quatre ans est essentielle, mais personne ne connaît encore la réponse”, poursuit-il.

En 2008, 95% des Noirs qui avaient pris part au scrutin –avec une participation historique– avaient voté pour Obama. Il avait également engrangé 67% du vote hispanique et deux tiers des moins de 30 ans avaient voté pour lui, comme 56% des femmes –contre 51% en 2004 pour le démocrate John Kerry.

Parmi les classes populaires blanches, Obama avait en revanche été devancé de 18 points. (…)
Il y a quatre ans, le scrutin avait été marqué à la fois par le rejet suscité par le républicain George W. Bush après deux mandats et par l’enthousiasme qu’avait déclenché la campagne de Barack Obama, premier Noir à être candidat à la Maison Blanche.
La plus grande crainte de l’équipe Obama reste que le déclin de l’engouement de ses électeurs de 2008 ne se transforme en taux de participation moindre.
Mais même si Mitt Romney l’emportait, la base électorale blanche du “Grand Old Party” diminue presque à vue d’oeil:

de 90% en 1976, la part de l’électorat blanc est tombée à 74% en 2008 et devrait être de 46% en 2050 –un tiers de la population sera alors d’origine hispanique.

Le Point

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