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L’appartenance ethnique demeure l’un des clivages les plus importants de la campagne présidentielle américaine. Analyse.

Un électeur noir vote-t-il forcément pour Barack Obama ? Le parti républicain n’attire-t-il que des votants blancs ? L’appartenance ethnique demeure l’un des clivages les plus importants entre républicains et démocrates. Et pas seulement pour les latinos, largement favorables à Obama et qui, dans certains bureaux de vote du Nouveau-Mexique, de l’ouest du Texas ou du sud de la Floride, représentent plus d’un quart des adultes en âge d’exprimer un suffrage.

Selon le Centre de recherche Pew, sur cent électeurs de Mitt Romney, plus de quatre-vingt-dix sont blancs (alors qu’ils ne représentent que 73 % de la population), quatre sont hispaniques, quatre d’une autre race et un seulement est noir (alors qu’un citoyen sur huit est afro-américain).
Un sondage publié durant l’été 2012 par la chaîne de télévision NBC et le Wall Street Journal attribuait même 0 % (zéro !) des voix noires à Mitt Romney.
C’est une répartition des votes plus radicale que celle qu’enregistrent habituellement les républicains, qui recueillent entre 85 et 87 % de suffrages blancs, un pourcentage qui n’a presque pas varié entre 2000 et 2012.

Une Amérique en mutation ethnique

Barack Obama, lui, est un peu plus consensuel que son parti. Sur cent de ses électeurs, cinquante-sept sont blancs, vingt-trois noirs, douze hispaniques.

Dans un pays où le taux de natalité des minorités est élevé (en 2011, pour la première fois, la majorité des naissances ont eu lieu dans des familles qui n’appartiennent pas à la majorité blanche non hispanique), le parti démocrate bénéficie mécaniquement de la diversité ethnique croissante des États-Unis.

Toutes les enquêtes d’opinion montrent en effet que les Noirs et les Hispaniques sont en moyenne beaucoup plus attachés au rôle de l’État fédéral en général et à la protection sociale en particulier. (…)
Le Point

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