Fdesouche
Addendum: : La sonnette d’alarme est tirée. L’Agirc et l’Arrco devraient, avant la fin de la décennie, ne plus être en mesure de verser de pensions aux millions de retraités qui comptent dessus pour maintenir leur pouvoir d’achat. Les réserves de ces deux organismes de retraite complémentaire fondent plus vite que prévu.

Car avec la crise, les régimes de retraite complémentaire sont obligés de puiser dans leurs réserves pour payer les pensions de 11 millions d’anciens salariés du secteur privé. Selon Les Échos, ces réserves étaient jusqu’à présent confortables : plus de 6 milliards d’euros pour l’Agirc et près de 42 milliards pour l’Arrco à la fin 2012. Mais avec le chômage, qui réduit les rentrées de cotisations sociales, ces réserves s’évaporent plus vite que prévu.

Dès 2017, l’Agirc serait dans l’incapacité de verser la moindre retraite à ceux qui ont cotisé pour en bénéficier. En 2020, ce serait à l’Arrco de voir ses réserves totalement asséchées.

10 scénarios envisagés

Pour remédier à cette pénurie programmée, pas moins de dix scénarios ont été envisagées : hausse des cotisations, report de l’âge de la retraite, augmentation de la durée de cotisation, gel temporaire des pensions… entre autres.
Mais aucune de ses solutions ne peut renverser la tendance à elle toute seule. Par exemple, si on recule l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans d’ici à 2023, cela rapporterait moins de 5 milliards d’euros par an à l’Agirc et à l’Arrco en 2030.
« On est arrivés au bout d’une logique. On ne peut plus se contenter de modifier tel ou tel paramètre » analyse Jean Louis Malys cité par le quotidien.
Prévus au premier trimestre 2013, les débats sur le sujet risquent d’être houleux. Patronat et organisation syndicales ne sont de fait pas d’accord sur les remèdes à apporter. Les uns plaidant pour le rafistolage temporaire, les autres appelant, comme Éric Aubin de la CGT, à engager une réflexion « dans un cadre beaucoup plus large » du système de retraite.
Challenges

Fdesouche sur les réseaux sociaux