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En auraient-elles assez de leurs excellents élèves ? La Conférence des grandes écoles (CGE), qui regroupe 220 écoles dont le fleuron des formations au management ou à l’ingénierie, profite de son congrès à Nantes pour proposer un pacte à la nation. Si le pays s’engage à consacrer 20 milliards d’euros à l’ensemble du secteur de l’enseignement supérieur sur dix ans, la CGE prendra en charge les «décrocheurs», ces 150 000 jeunes qui quittent chaque année le système éducatif sans diplôme.

Ces 150 000 jeunes par an, trois millions de personnes depuis vingt ans, représentent une bombe atomique sociale à retardement.
Cette proposition, la CGE l’a déjà formulée en février, en pleine campagne présidentielle, mais les principaux candidats ne lui avaient accordé qu’une attention à peine polie. Alors, comme elle y tient, elle la répète. «Il est très important que le pays réalise cet investissement, explique Pierre Tapie, président de la CGE. Mais nous ne pouvons pas demander un tel effort sans que les universitaires ne prennent un engagement important en retour. […]»
«La pédagogie à mettre en oeuvre avec ces jeunes ne s’improvise pas», met en garde Alexandre Schajer, président du réseau des E2C. «Nos professeurs sont des pédagogues. C’est leur métier : ils prennent en compte la personnalité des décrocheurs dans son ensemble, y compris leurs problèmes comportementaux et sociaux.»
Le Monde

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