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Christine Lazerges qui sera officiellement nommée fin septembre à la tête de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) livre son point de vue sur la gestion du dossier des Roms par le gouvernement et déplore en particulier les démantèlements de camps par la gauche.

C’est devenu banal de le dire, mais la dédiabolisation du Front national a des effets induits sur le respect des droits de l’homme. A cet égard, la mission de la CNCDH est d’être d’une vigilance absolue.
On sent depuis plusieurs semaines une tension entre les principales associations de défense des droits de l’homme et le ministère de l’Intérieur, notamment sur le dossier des Roms.
Il y a effectivement une tension, mais le quinquennat a aussi débuté de façon un peu compliquée entre la Place Beauvau et la Place Vendôme [les ministères de l’Intérieur et de la Justice, ndlr]. C’est classique. [….] Concernant les associations, il y a de la déception. Elles ont attendu dix ans ce changement politique et les premiers signes ne sont pas là, y compris sur le plan financier. Depuis dix ans, ces associations galèrent et le premier message qu’on leur adresse, c’est le démantèlement des camps de Roms. […] Partagez-vous l’opinion de Manuel Valls lorsqu’il dit que les solutions sont d’abord à trouver dans les pays d’origine ?
Je tiens à rappeler que les Roms sont des citoyens européens comme vous et moi. Ensuite, il est a minima logique que la France, qui se revendique à l’étranger comme le «pays des droits de l’homme», soit irréprochable sur son territoire. Mais il est aussi entendu que la Roumanie et la Bulgarie doivent faire des efforts considérables. Il ne faut pas se voiler la face : les Roms représentent un casse-tête, c’est évident. En tant qu’ancienne élue locale, je connais bien ce problème. Mais c’est l’intégration, et non l’exclusion, qui permettra d’avancer. […] Libération

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