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En 40 ans, la loi Pleven a permis d’accroître la lutte contre le racisme. Mais les outils de communication moderne, à l’instar d’Internet, donnent de nouveaux terrains d’expression aux extrémistes. Comment lutter contre le racisme sur le Web? Eléments de réponse avec Alain Jakubowicz, président de la Licra.
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Sur les 2000 signalements que vous avez reçus en 2011, la moitié concerne Internet. Comment se manifeste le racisme sur la Toile?
Internet permet de multiples moyens d’expression. Les réseaux les plus organisés – à l’instar des néo-nazis, des islamistes…- montent des sites, mais certaines personnes plus isolées ouvrent leur propre blog ou postent sur Facebook ou Twitter des messages à caractère raciste ou simplement relaient des informations.

Nous nous attaquons en priorité aux sites car c’est ceux qui captent la plus grande audience et qui sont les plus réactifs.

On a remarqué que plus les internautes sont militants, mieux ils sont organisés et donc influents. Par exemple, le Front National est très actif sur la toile: dès qu’une question concernant l’immigration ou la sécurité est abordée, les sites, blogs et réseaux sociaux réagissent très rapidement. C’est grâce à cela qu’ils véhiculent leurs idées.  
Se lâche-t-on plus sur Internet que dans la vraie vie?
Cela ne fait aucun doute. Internet est devenu le lieu de tous les excès. Cela est lié au sentiment d’anonymat que confère cet outil: caché derrière son écran, sans personne pour nous contredire, on a l’impression d’être tout-puissant. On se lâche et on exprime ses pensées les moins avouables. Et même si le sentiment que personne ne nous retrouvera est totalement faux – l’adresse IP permet de retrouver une identité – les Internautes savent qu’il faut un certain volume de posts et de commentaires racistes pour que la police s’intéresse à eux.  (…)
L’Express

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