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Le collège Jean-Zay s’est emparé de cette démarche, notamment à travers vingt élèves de la classe de 3e 5 et Marie-Laure Piroth, leur professeur de lettres, que l’on a tous retrouvés mardi devant l’École de la magistrature, à Bordeaux. Karfa Diallo, le président de la Fondation du mémorial de la traite des Noirs apparaissant comme un contributeur essentiel de la journée de samedi, les y attendait pour leur raconter « le Bordeaux nègre ». […]  

« Un complément du travail accompli en classe dans le cadre de la littérature engagée », note Marie-Laure Piroth, le professeur ayant orienté ses élèves vers « des romanciers et des romancières qui parlent des différents aspects de l’esclavage et d’espaces de résistance ». […] « Je précise il n’y a pas eu de vente d’esclave à Bordeaux », souligne-t il. À notre demande, M. Diallo nous précise que ces Africains, Antillais, Haïtiens qui furent sur leur sol d’origine au service des riches propriétaires bordelais, notamment dans les plantations, faisaient l’objet d’un transfert. […] Les collégiens cenonnais semblent gênés quand il leur demande, « vous accepteriez que l’on baptise chez vous une rue Hitler ». « Saige, premier maire de Bordeaux, était un grand armateur négrier et il y a 21 autres rues qui honorent d’autres noms ». La sixième et dernière étape lui vaut d’en citer deux autres, cette fois en exemple. Sur la Colonne des Girondins, il lit « Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, Armand Gensonné, des amis des Noirs, et André Daniel Laffon -Ladébat, un abolitionniste ». Auparavant, les vingt élèves avaient entendu un nom un peu plus familier de la littérature française, « Alexandre Dumas, le fils d’un esclave de Saint-Domingue ». […] Sud Ouest

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