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Cet automne, les Californiens devront se prononcer sur le droit de savoir si les aliments qu’ils consomment ont été génétiquement modifiés. A cette proposition de loi, très attendue et surnommée le “Droit de savoir“, a été donné le nom de Proposition 37.

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Le projet de loi intitulé “Droit d’être informé sur les produits alimentaires issus du génie génétique” sera soumis au vote en Californie sous le nom de Proposition 37. Cette mesure, couramment appelée Droit de savoir, impose que les aliments génétiquement modifiés soient étiquetés. Elle sera, si elle passe, la première loi aux Etats-Unis imposant l’étiquetage d’une large gamme d’aliments OGM.

La Proposition 37 concerne notre droit fondamental de savoir ce qui est dans la nourriture que nous mangeons et que nos enfants mangent” déclare Stacy Malkan, un porte-parole de la campagne Droit de savoir Californie. “Etant donné le large soutien reçu dans l’Etat – et à travers le pays – au droit de savoir si les aliments sont génétiquement modifiés, nous sommes convaincus que les votants californiens écriront l’histoire en adoptant la Proposition 37 en novembre”.

Les sondages font apparaître un support quasi unanime dans tout l’éventail politique. 9 votants sur 10 aux Etats-Unis et en Californie soutiennent l’étiquetage selon des sondages récents (Mellman 2012, Reuters 2010, Zogby 2012). Un sondage réalisé en avril par la radio KCBS montre que 91% des californiens soutiennent ce projet de loi.

En novembre, les consommateurs de Californie participeront à un vote crucial sur le droit de savoir si leurs aliments préférés sont modifiés génétiquement ou non. C’est une question de choix pour le consommateur“, indique Marion Nestle, professeur au Département de Nutrition, d’Etudes Alimentaires et de Santé Publique de l’université de New York et auteur du blog FoodPolitics.com.

Le Droit de savoir est une initiative qui demande simplement l’étiquetage des aliments OGM, c’est-à-dire les plantes ou cultures dont l’ADN a été modifié artificiellement par des gênes venant d’autres plantes, animaux, virus ou bactéries, dans le but de produire des éléments étrangers dans cette nourriture. Ce type de modification génétique a lieu dans un laboratoire et n’existe pas dans la nature. Les Etats-Unis sont un des rares pays développés qui ne propose pas d’étiquetage indiquant si les aliments ont été génétiquement modifiés.

Plus de 40 pays – toute l’Europe, le Japon, la Chine et bientôt l’Inde – étiquettent les aliments génétiquement modifiés. La mojorité des gens dans le monde ont un accès facile à cette information. Les Californiens ont aussi le droit de faire des choix en toute connaissance de cause sur les aliments qu’ils mangent” déclare Cathy Calfo, Directrice Générale de CCOF (California Certified Organic Farmers).

Un grand nombre de consommateurs, des groupes environnementaux et sanitaires, des sociétés, des agriculteurs, des scientifiques et docteurs soutiennent l’initiative. Parmi les plus grands soutiens, on compte : Public Citizen, Sierra Club, American Public Health Association, United Farm Workers, California Certified Organic Farmers, Organic Consumers Association, Consumer Federation of America, Nature’s Path, Lundberg Family Farms, Organic Valley, Dr. Bronner’s, Eden Foods, Mercola.com, Center for Food Safety, Food Democracy Now! et California State Grange.

Article original en anglais : Examiner (10 juillet 2012)

(Traduction libre  par fortune.fdesouche.com. Reproduction autorisée sous réserve de nous citer en source.)

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