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Tribune de Didier Cozin, ingénieur de formation professionnelle, sur notre économie de consommation et de moins en moins de production.

Si nous n’abandonnons pas très vite le mythe de relance keynésienne par la consommation nous deviendrons
collectivement un pays d’assistés, dépendant du crédit des autres, visité comme un musée des XIXe et XXe siècles.
Aujourd’hui en France tout concourt à faire de notre pays une «grosse économie» paresseuse et dépendante des créanciers qui se contente d’importer tout ce qu’elle n’a pas (plus) le courage et l’envie de produire.
Prenons simplement trois exemples emblématiques de notre économie de la consommation :
– la téléphonie mobile : […] si on fait le compte des équipements professionnels de télécommunication, des applications téléchargées sur les différents “markets” par les utilisateurs et évidemment de la vente des téléphones, on peut dire que cette activité est devenue une source massive d’évasion de richesses et de perte d’indépendance pour notre pays (ne parlons pas d’Internet non plus).
– l’automobile : il y a 10 ans encore l’automobile participait à hauteur de 10 milliards d’euros au solde positif de notre commerce extérieur. Aujourd’hui le solde négatif est d’environ 5 milliards d’euros – mais combien dans les prochaines années ? […] A un moment ou à un autre il faudra bien fermer nos usines – ou alors accepter qu’elles ne servent plus que de musées du XXe siècle industriel.
– l’alimentation : c’est toujours un secteur porteur et qui apporte un excédent annuel (en 2011) de près de 11 milliards à notre commerce extérieur. Mais attention : nos produits sont bien peu positionnés sur l’air du temps : bio, sans engrais ni pesticides. […] Le Monde

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