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Invitée de BFM-TV, Marine Le Pen estime que l’UMP est « en pleine dérive de chiraquisation ». Et elle décrit la Commission européenne comme une « autorité illégitime ».

 « Je ne crois plus à la capacité des dirigeants UMP de porter des idées nationales »

Cette « petite phrase » cinglante de la présidente du Front national donne le ton de son intervention lundi matin devant les caméras de BFM-TV. Une intervention particulièrement musclée, et en deux volets.
1.    L’accord qui vient d’être conclu à Bruxelles, auquel a adhéré François Hollande, c’est « l’organisation d’un coup d’Etat européen » -notamment sur le terrain budgétaire- aux dépens des « pouvoirs du peuple français ». Et la présidente du Front national -qui, faute d’avoir été élue députée, entend bien être seul chef à bord du paquebot FN- d’ajouter,  sur un un ton qu’on ne lui avait pas connu pendant la campagne présidentielle:

« Je ne veux pas que nous soyons les esclaves d’une troïka FMI-Banque centrale européenne-Commission européenne »

2.    L’UMP, qu’il s’agisse de Fillon ou de Copé, est incapable de « faire de la politique ». Ce qui, dans la bouche de Marine le Pen, peut se se traduire par: « incapable de répondre aux questions que je pose (sur le fédéralisme, le protectionnisme, l’immigration, l’islamisme radical)». Conclusion: il faut que les électeurs UMP « reprennent leur liberté », et se rendent enfin compte « qu’il n’y a plus rien à attendre à l’UMP ».
Jamais la présidente du Front national n’avait été aussi sévère, aussi violente avec l’Europe et, comme elle dit, « les banques »: « Coup d’Etat, autorité illégitime » et même… « totalitarisme ». Surtout, elle qui n’a jamais ménagé l’UMP hausse encore le ton: jugeant dérisoire la rivalité Copé-Fillon, elle veut que « son » FN en finisse avec un parti qui serait en train de se « chiraquiser » (suprême injure à ses yeux, notamment en raison du comportement de Jacques Chirac entre les deux tours de 2002). Un parti coupable en plus d’approuver, comme les socialistes, la démarche dite « fédérale » exigée par Bruxelles et Angela Merkel.
Voilà, pour Marine Le Pen, le seul combat à mener. Objectif: que le FN prenne la tête de l’opposition. […] France Soir

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