Tribune de Reda Bakertit, étudiant marocain en France.
Un futur désespérant, un avenir brisé et un rêve démoli, c’est tout ce que j’ai eu d’un pays qui se croit démocratique et ouvert sur le monde entier.
Bien sûr! La France est toujours un pays raciste, un pays où l’on s’occupe des noms propres quand il s’agit d’une injustice, un pays où l’égalité entre la race noire et la race blanche n’existe pas, un pays où les étrangers sont traités différemment à cause de leurs origines ou leur couleur de peau, un pays où un parti politique raciste a un nombre très important de supporters, et un pays qui tend vers une liberté provisoire, une égalité dérisoire et une fraternité aléatoire.
Un responsable de l’Unité d’Enseignement intitulé ” Initiation au projet Architectural” nommé M.V, était la vedette de l’histoire. Il a décidé sans aucune raison de baisser mes véritables notes qui m’ont été attribuées par mon enseignant X.H. Ce dernier m’avait bien annoncé verbalement que j’avais eu de bonnes notes vers la fin du semestre (deux semaines avant l’affichage des résultats), dont j’étais très content. Or, en recevant mes relevés de notes, j’ai été très surpris de découvrir que les notes de TD ont été baissées, sans discuter de la note injuste de l’épreuve écrite. Cette note est synonyme d’exclusion et est donc extrêmement pénalisante pour moi. […]
Revenons au responsable M.V, ancien architecte français, et est actuellement responsable de l’UE-11 à l’école d’architecture de Nantes. Il a toujours été contre mes projets, il me lançait parfois des expressions ethniques et raciales en ce qui me concerne, sans jamais imaginer qu’il allait oser baisser des notes que j’avais eu du mal à obtenir. Je tiens à préciser que je ne suis pas la première victime de ce type de discrimination à l’école d’architecture de Nantes. J’ai donc quitté définitivement ce pays dans l’espoir de trouver une place dans une école au Maroc. […]
yabiladi
