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Au nom de son implication dans la guerre de libération en Libye, l’intellectuel germanopratin tire la couverture de l’Histoire à lui, se présentant complaisamment comme un homme providentiel.

BHL ou le tout-à-l’égo. BHL ou le narcissisme sur grand écran. À ce niveau de complaisance, du jamais-vu !

LE SERMENT DE TOBROUK – LIBYE : MAKING OF D’UNE GUERRE de Bernard-Henri Lévy
Film français – 1 h 46
L’affiche annonce la couleur et ne laisse planer aucune ambiguïté. Elle dit tout. Dans un cimetière en Libye, Bernard-Henri Lévy, à la tête d’un groupe, s’avance, tiré à quatre épingles, manteau luxueux, cheveux dans le vent. Dressée dans le lointain, une croix de Lorraine dessine une aura légendaire autour de sa personne. BHL occupe le centre de l’image. C’est la place qu’il s’assigne. […] BHL livré à l’admiration du peuple libyen, éperdu de reconnaissance. BHL, voix sépulcrale qui, du début à la fin, recompose sa propre chanson de geste, de son grand-père, misérable éleveur de moutons, à son engagement fervent, « activiste des droits de l’homme » depuis quarante ans, du Bangladesh à Sarajevo, de l’Afghanistan à Tripoli. BHL, l’homme providentiel. Sans lui, il le dit et veut le prouver, jamais le peuple libyen n’aurait réussi à se libérer.
Le spectateur, inconscient ou berné par la propagande de légitimation de sa posture, s’attend à voir l’Histoire se faire et se défaire. Qu’il soit prévenu : il assistera pendant deux heures à un exercice de glorification de BHL par lui-même. BHL ou le tout-à-l’égo. BHL ou le narcissisme sur grand écran. À ce niveau de complaisance, du jamais-vu !
La Croix

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