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La manifestation pionnière convie Zebda, Lo’Jo, Staff Benda Bilili, le Bal de l’Afrique enchantée… Et, en libre accès, maints concerts, rendez-vous littéraires et animations enfantines

Au festival Musiques métisses d’Angoulême, tout le monde trouve son bonheur, sauf les éternels insatisfaits – et, pire, les fachos, les racistes et autres accros du complexe de supériorité.

Chaque année, le public se régale, avec les nombreuses propositions du plus ancien festival dévoué à la sono mondiale. Pour la 37e édition, le grand chapiteau a accueilli, le 25 mai, le groupe jamaïcain Inna de Yard (incluant le guitariste des Wailers, Earl Chinna Smith) et le célèbre couple malien Amadou & Mariam. Il y avait aussi le charismatique Ghanéen Blitz The Ambassador, dont le cocktail de hip hop et funk s’est imposé jusqu’aux Etats-Unis. Après Jazz sous les Pommiers à Coutances, où, récemment, il a roulé son groove qui n’amasse ni mousse ni mécompte, Blitz a renouvelé hier la magie à Angoulême. Chauffez vos jambes et vôtre âme au soleil de son CD « Native Sun » (chez Embassy Mvmt -Jakarta Records / La baleine), sorti en 2011 et réédité en mai 2012.
L’irresistible Rumba congolaise de Staff Benda Bilili
Le 26 mai sous chapiteau, est attendu Aziz Sahmaoui & University Of Gnawa, pour chauffer les lieux, avant Zebda et Lo’Jo, qui présente sa création « Cinema El Mundo ». Puis, le 27 mai, résonneront la mystérieuse alchimie concoctée par le tandem Juju (l’Anglais Justin Adams, guitariste de Robert Plant, et le griot gambien Juldeh Camara), les rimes et rythmes déflagrateurs, insurrectionnels, d’Anthony Joseph & The Spasm Band, et, en dernière partie, l’irrésistible rumba dispensée par les musiciens handicapés du groupe congolais Staff Benda Bilili.
Pour entendre les trois groupes de renom international conviés chaque soir au chapiteau, on dépense une somme raisonnable (1), sans compter les multiples activités et spectacles auxquels chacun accède gratuitement. Au Mandingue (entrée libre), se succèdent quatre à cinq groupes par jour, toujours de remarquable qualité. Par exemple, le 25, les Gnawas d’Agadir et le Bagad de Saint-Nazaire ont accompli une accolade musicale inédite, tandis que le Sénégalais Natty Jean, découvert aux côtés de Danakil, a incarné le renouveau du reggae africain engagé, au fil des titres de son excellent premier CD, « Santa Yalla »[…] L’Humanité

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