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Laetitia Doudet sur oumma.com analyse la situation des femmes voilées sur le marché de l’emploi.

Je ne connais pas d’histoires, de problèmes là-dessus. Tout simplement parce que la SNCF, elle est à l’image de ces voyageurs. Quand on est en Seine Saint Denis, quand on est à Argenteuil, quand on est à Villeneuve la Garenne, il faut que la SNCF ressemble aux voyageurs qu’elle transporte. (Guillaume Pépy, patron de la SNCF)
Les textes de lois concernant le port du voile dans la sphère publique se sont multipliés ces dernières années. [….] la récente proposition de loi de 2012 vise à étendre l’obligation de neutralité aux structures privées, en charge de la petite enfance, et à assurer le respect du principe de laïcité. Cette dernière loi entrave un peu plus le droit de nombreuses femmes à vivre de leur travail, à jouir d’une indépendance financière et à s’épanouir dans l’exercice d’un métier.
Dans une Europe tolérante et permissive à l’égard du voile, la France fait figure d’exception, à grand renfort de textes de loi interdisant le port de signes religieux dans le secteur public et dorénavant dans le privé. La tendance est complètement inversée en Grande-Bretagne, où des entreprises comme Ikea sont allées jusqu’à s’adapter à leurs employés, non seulement en tolérant leur voile, mais aussi en proposant des uniformes appropriés. Dans les pays anglo-saxons, la recherche de la paix sociale est souvent préférée à l’interdiction. Dans le reste de l’Europe, notamment en Allemagne, en Belgique, et en Suède, le voile est autorisé sur le lieu de travail.
Certaines entreprises font le pari de miser sur les compétences. Ainsi, de grands groupes n’hésitent pas à donner leur chance aux femmes voilées. Dans un article de Stratégies, datant du 6 décembre 2007, on apprend que L’Oréal a recruté une musulmane portant le voile pour un poste de cadre. Le 30 juillet 2008, c’est Guillaume Pépy, patron de la SNCF qui, au micro de France Info, explique sa position favorable aux salariées voilées. […] L’entrepreneuriat est une des solutions que certaines femmes envisagent pour travailler en toute sérénité. Ainsi, Anissa B envisage de monter sa propre entreprise familiale, soit dans le domaine de la relaxation, soit une agence de voyages spécialisée dans le pèlerinage : «J’ai toujours voulu être entrepreneur et j’ai tout le soutien de ma famille. Sans discrimination bien sûr, je recruterai en priorité des femmes, compétentes et voilées. N’y voyez pas de communautarisme, mais simplement l’occasion de donner une chance d’accéder à l’emploi aux femmes qui sont dans la même situation que moi». […] oumma

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