Fdesouche

Six mois après son acquittement lors du premier procès en France pour piraterie au large des côtes africaines, les longs mois passés en prison hantent encore le pêcheur somalien Abdulahi Guelleh Ahmed, qui attend à Paris son procès en appel. (…)
http://img225.imageshack.us/img225/2990/photo133760396726410.jpg
Le pêcheur s’en effraie encore: l’hélicoptère qui l’a réveillé en pleine nuit, les menottes tellement serrées qu’il a eu des hématomes aux poignets pendant un mois, le transfert à Paris, dont il n’avait jamais entendu parler.
“J’avais vu des films américains, alors j’ai eu peur qu’il me tuent avec une seringue” comme dans les scènes de peine de mort, dit-il.
Quand les gardiens de la prison parisienne de la Santé ouvraient les portes en criant “promenade”, Abdulahi Guelleh Ahmed était terrifié.”Personne ne m’expliquait. J’ai compris après trois semaines quand un Arabe m’a dit: +Viens!+.

En prison, il y a beaucoup de Maliens et d’Arabes. Ce sont eux les chefs”,

juge-t-il, avant de soupirer: “trois ans et trois mois, c’est long”.
“Je ne veux pas retourner en prison”

“Dans ma cellule, il y avait deux autres personnes, des bagarres”, dit-il avec dégoût.

“Quand on allait au procès, je regardais Paris par la fenêtre (du fourgon cellulaire, ndlr). Il y a beaucoup de maisons, les Parisiens marchent vite, ici tout le monde travaille”, découvre-t-il. “Chez moi, à Louk (sud de la Somalie), il n’y a pas d’électricité dans les maisons”. (…)
Slate Afrique

Fdesouche sur les réseaux sociaux