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(…) FRONT NATIONAL
J. B. :On assiste à un phénomène européen. Je ne crois pas qu’il y ait une spécificité française, il suffit de regarder les Pays-Bas ou la Grèce où vous avez des représentants d’un parti nazi à l’Assemblée. Aujourd’hui il y a un phénomène, une montée des populismes en Europe, et je pense qu’à force de penser que c’est un vote protestataire, que c’est un vote pour renverser la table, on en vient à ignorer les causes profondes qui font qu’en France 30 % de l’électorat va voter pour des partis extrémistes, que ce soit à droite ou à gauche. Donc ça veut dire qu’on doit vraiment changer de logiciel.
C. C. : “Je crois qu’il y a une coupure entre une France qui est assez intégrée dans la mondialisation, qui la vit de manière plutôt positive (…), et une partie de la population qui se sent totalement à l’écart de la mondialisation, qui pense qu’elle est un élément qui les fragilise, qui remet en cause leur mode de vie. C’est cette coupure qu’il faut essayer de résorber en s’adressant à eux mais sans mettre en opposition les uns avec les autres. Pas un discours sur la recherche de boucs émissaires.”
MÉLENCHON VS LE PEN
C. C. : “Je comprends sa volonté de planter le drapeau de la gauche face à ce populisme de droite ou d’extrême droite et, en même temps, je me dis que ça fait aussi le jeu du Front national, parce que ça le met finalement aussi beaucoup en valeur et ça met en valeur ses thématiques sur le plan médiatique.”
J. B. :

“Cette théâtralisation de la vie politique, en disant “on va planter un drapeau rouge à Hénin-Beaumont”, ça devient presque ridicule.

On a l’impression que c’est une volonté d’exister après une campagne présidentielle qui a été un échec, parce qu’il espérait être devant le Front national, et ça n’a pas été le cas. Cette théâtralisation, c’est justement ce qui est rejeté par les Françaises et les Français.”
Le Monde

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