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Interview de l’économiste Alexandre Delaigue dans Le Figaro :
[…] Même si demain vous passiez l’éponge sur la totalité de la dette, le budget grec reste en situation de déficit primaire qui n’est pas près de se résorber: c’est-à-dire que même en gommant les intérêts de sa dette, les dépenses du pays dépassent nettement ses ressources. La Grèce aurait donc toujours besoin d’aide financière. Ce serait pire si elle annulait unilatéralement sa dette actuelle, elle se couperait encore plus (si c’est possible) des marchés.
Privé d’aide, le gouvernement serait contraint de mettre en route la planche à billets et on assisterait à une forte dévaluation du drachme. Pour un si petit pays, qui importe beaucoup de biens, cela renchérirait fortement les prix. Et très concrètement, on voit mal comment cela se passerait: il y aurait non seulement une fuite des capitaux à l’étranger mais une désorganisation totale du pays, avec l’armée devant chaque banque pour éviter les émeutes de gens voulant retirer leurs économie en euros avant le changement. […] Le Figaro

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