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Dans un quartier de Châteaubriant (Loire-Atlantique), des habitants et un couple d’Ivoiriens cohabitent franchement mal. Alban et Hélène Bli ont porté plainte pour discriminations. Ils sont convoqués devant le tribunal pour tapage […]
Une pétition qu’aurait signée une douzaine de locataires a circulé. Le bailleur, Habitat 44, a saisi le tribunal d’instance qui se prononcera en juin.

Tapage nocturne, jets d’eau sale par les fenêtres, insultes… Le couple est dans le collimateur et accusé de « faire vivre le voisinage dans la terreur », selon l’avocat d’Habitat 44.

Parmi les signataires, une mère de famille qui vit au rez-de-chaussée : « Les bruits, je ne dis rien, faut bien que les gamins jouent. Mais la nuit, quand j’entends tomber des haltères ou taper dans les radiateurs, moi, ça me bouffe, s’indigne-t-elle. Je me lève à 4 h pour aller faire des ménages. J’ai besoin de sommeil. Si ça continue, un jour, ça finira mal… »
Sur le palier d’en face, même son de cloche :

« On a de la confiture sur notre pare-brise, on se fait bousculer. Ils jouent à nous faire peur, raconte cette septuagénaire résidente depuis 1968. Raciste ? Sûrement pas. Quand ils sont arrivés et qu’ils n’avaient pas encore l’électricité, on a mis leur viande dans notre congélateur. »

[…] Cabale ? Hélène et Alban Bli en sont convaincus : « Ici, nous sommes les seuls noirs. On veut nous faire déguerpir. »
En parallèle, ils ont reçu une première assignation devant le tribunal en janvier 2011 pour loyers impayés et rupture de bail. « Une histoire de passeport qui nous a bloqués deux mois en Côte d’Ivoire. À notre retour, le dossier d’expulsion était déjà engagé », selon le couple, qui a déposé plainte contre le bailleur social pour harcèlement juridique. Classée sans suite.
D’autres plaintes, pour propos racistes, sont en cours d’instruction.

Le couple a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme.

« Ce qu’on attend, c’est une justice libre de toute pression. Partir ? Non, on restera. Ca ne sert à rien de fuir. Les problèmes, il faut les résoudre. On ira jusqu’au bout. »
Ouest-France

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