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Editorial du Monde du 9 mai 2012 sur la montée des «extrêmes».

Aucune institution, aucun mouvement à l’échelle européenne ne paraît en mesure aujourd’hui de répondre aux questions posées par ce front du refus.
En France, 18 % des électeurs ont choisi d’exprimer, au premier tour de l’élection présidentielle, leur rejet de l’Europe et de l’immigration en votant pour Marine Le Pen. En Grèce, le 6 mai, 7 % des électeurs ont envoyé au Parlement 21 députés du parti néonazi Aube dorée, dont le programme prévoit de miner la frontière avec la Turquie pour bloquer l’immigration. En Italie, les «antipolitiques» du mouvement «5 étoiles» du comique Beppe Grillo ont réalisé une percée aux élections municipales, en dénonçant la corruption et l’austérité. […] La tentation est grande, pour les partis traditionnels, de réagir en incorporant certains des thèmes des contestataires. L’inflexion donnée par Nicolas Sarkozy à sa campagne présidentielle sous la pression de l’ascension du Front national, par exemple sur la question des frontières, a parfaitement illustré les risques de cette dynamique. De toute évidence, ce n’était pas la bonne stratégie.
Le Monde

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