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La Grèce risque de sortir de la zone euro, si elle dénonce les accords passés avec l’UE et le FMI pour qu’ils la sauvent de la faillite en échange de son ajustement budgétaire, a mis en garde mercredi le conseiller économique du gouvernement grec sortant.

Si nous disons non à tout, nous sortons de l’eurozone,” a prévenu Ghikas Hardouvelis, qui a conseillé pendant sept mois le chef du gouvernement Lucas Papademos. Le pays, dont l’électorat a massivement rejeté dimanche l’austérité dictée par UE et FMI a une marge de renégociation sur le contenu des mesures qu’il doit prendre d’ici à 2015, mais il ne faut pas la surestimer et penser que tout d’un coup quelque chose a changé en Europe parce que le peuple ici a crié non, a ajouté cet ex-banquier.

Nous avons vu les réactions des dirigeants européens (…) la seule chose qu’ils disent est que la Grèce se dirige vers la sortie de l’euro, a-t-il insisté, jugeant qu’il revenait aux Grecs de rentrer dans la logique de leurs partenaires car c’est eux qui donnent de l’argent. […]

De leur côté, les chefs des deux partis gouvernementaux socialiste et conservateur ont aussi indiqué vouloir renégocier les termes du programme de redressement assigné au pays, sur lesquels ils s’étaient engagés par écrit avant d’être désavoués par les électeurs.

Même si le pays renonçait à servir sa dette en renonçant à l’argent européen, comme le réclame M. Tsipras, il ne le pourrait pas, car nous n’avons pas de quoi payer salaires et retraites, a mis en garde M. Hardouvelis.

Quelqu’un doit nous donner de l’argent, sinon, le pays va s’écrouler, les frontières se fermer (…) c’est ce que nous essayons d’éviter, a-t-il insisté, confirmant le risque d’une remise en cause du versement, prévu cette semaine, d’une nouvelle tranche des prêts accordés par l’UE. […]

Il est par ailleurs convenu que l’accession au pouvoir en France du socialiste François Hollande allait contribuer à ce qu’un accent soit mis sur la relance et la croissance en Europe.

Mais je ne vois pas les Allemands reculer sur le pacte de stabilité imposant à l’UE une rigide discipline budgétaire, tandis que les Français ne peuvent s’offrir le luxe d’un désaveu des marchés qui ferait monter en flèche l’addition de leur dette, a-t-il estimé.
Romandie

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