6/05/12
Réaction d’Elisabeth Lévy au dérapage raciste des Inrocks :
« Le dernier film de Djamel sent le Beur ». On imagine l’émotion et même l’incendie que susciterait une telle phrase publié par un média honorablement connu. Les outrés succèderaient aux indignés sur les ondes et les écrans, nos grandes consciences rivaliseraient dans l’écœurement et l’analogie historique par voie de tribunes et d’éditoriaux. Et l’affaire se finirait devant les tribunaux qui condamneraient sans hésiter, et à juste raison, l’auteur et la publication pour incitation à la haine raciale. Mais voilà, cela se passe aux Inrocks, hebdomadaire bénéficiant d’un brevet éternel de légitimité morale ¬– qui lui confère le droit de dire qui est fréquentable et qui ne l’est pas, ou plutôt dans le nouveau langage, qui sent bon et qui pue.
Causeur
5/05/12
La liberté de pensée selon les Inrocks.
Article de nelly kapriélian (photo)
Les livres de Denis Tillinac sont accueillis avec force éloges par une presse qui préfère ne pas voir à quel point ils suintent le «Français de souche».
Les éditions P.O.L et Fayard ont décidé de ne plus publier Renaud Camus après le soutien de celui-ci à Marine Le Pen (Le Monde, 19 avril). D’aucuns pleurnicheront encore sur une liberté d’expression qui s’amenuise… Or il faudrait rappeler que la liberté d’expression ne concerne pas seulement les auteurs, mais les éditeurs aussi : un éditeur a le droit de s’exprimer contre l’un de ses auteurs, de ne plus désirer publier un facho. […]
Quant à Richard Millet, dont nous fûmes peu nombreux à nous ériger contre le racisme de ses livres, il regrette, dans son portrait de Hollande dans Le Point (26 avril), qu’on ne puisse plus dire que quelqu’un est «français» en ces temps «post-identitaires».
Les conséquences d’une banalisation du FN puis de son score plus élevé qu’en 2002, les voilà déjà : les masques tombent sans scrupules ni complexes. Mais que cela serve de mise en garde : restons plus vigilants que jamais.
Les Inrocks (Merci à Docteur Bazooka)