Fdesouche

L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, au cœur du volet financier de l’affaire Karachi, fait à nouveau la une de l’actualité judiciaire française. Le mardi 24 avril, il a été mis une troisième fois en examen, toujours dans le même dossier, pour “blanchiment et recel d’abus de biens sociaux aggravés”. (…)
http://img688.imageshack.us/img688/369/025042012133751000000zi.jpg
L’homme de 61 ans, qui dénonce un “acharnement ridicule”, riposte et n’hésite pas à mettre en cause le chef de l’État, Nicolas Sarkozy. Entretien.
Il ne faut pas chauffer Ziad Takieddine. Ce Libanais druze âgé de 61 ans, vivant en France depuis 1979, se définit comme un « homme de l’ombre » (1). Mais depuis sa mise en examen, en 2001, pour abus de biens sociaux dans le volet financier de l’affaire Karachi – enquête portant sur un éventuel détournement de commissions légales, à hauteur de 284 millions d’euros, convenues en marge de contrats de vente de sous-marins au Pakistan et de frégates à l’Arabie saoudite dans les années 1990 – il est en pleine lumière.
Via ces deux contrats d’armement, la justice française soupçonne cet intermédiaire de haut-vol d’avoir participé à la mise en place d’un système de financement illégal de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995. Outre qu’il réfute toutes ces accusations, Takieddine attaque, et met en cause Nicolas Sarkozy.

Sur deux sujets qui sentent le souffre et l’argent : la Libye avec un éventuel financement de sa campagne en 2007 et le Qatar. (…)

Vous accusez le secrétaire général de l’Élysée, Dominique de Villepin, d’avoir mis en place un système de rétro-commissions dans le cadre de la vente de frégates à l’Arabie Saoudite. Avez-vous des preuves ? 
S’il l’a fait, il n’a qu’à se défendre. S’il ne l’a pas fait, il sera acquitté. Ce que je sais, c’est que les deux sociétés (Esta et Rabor, NDLR) appartenaient au groupe saoudien, Al Bughshan, un client du cabinet Villepin. Peut-être, y’a-t-il un lien ?

J’ajoute que cet argent détourné a transité via trois plateformes bancaires, les trois filiales du Crédit Agricole aux Bahamas, à Genève et au Qatar.

Sont-ce ces éléments qui vous permettent de dire que “vous pouvez tous les faire tomber”, en  visant nommément Nicolas Sarkozy ? 

Oui et surtout Nicolas Sarkozy. D’ailleurs, il est en train de tomber, lui et son système. (…)

Jeune Afrique

Fdesouche sur les réseaux sociaux