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A 60 ans, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, connaît son heure de gloire comme «révolutionnaire» après avoir été sénateur pendant 20 ans (il a été élu pour la première fois en 1986).

Je ne suis pas du peuple, je suis le peuple, et je méprise tous ceux qui veulent être autre chose.
« C’est un révolutionnaire de salon », ricanent ses ennemis, plus nombreux à gauche qu’à droite, qui rappellent qu’en trente ans de vie politique, « Méluche » fut ministre du gouvernement Jospin, sénateur pendant près de deux décennies et, depuis 2009, député européen, à Bruxelles, où il ne s’est pas illustré par son assiduité. A 60 ans, Jean-Luc Mélenchon, qu’un jour Jack Lang eut la mauvaise idée d’appeler Jean-Jacques, ce qui ne lui fut point pardonné, n’a jamais été élu sur son nom. « Jean-Luc ne connaît pas l’Assemblée nationale, l’assemblée du peuple dont il se réclame tant », se moque ouvertement un socialiste, qui l’a longtemps côtoyé lorsqu’ils faisaient route commune. Michel Rocard a eu un jour ce jugement lapidaire : « Une cervelle remarquable qui n’accouche de rien. » Martine Aubry l’appelle, elle, « grand diseux, petit faiseux ». […] Ainsi se déroule en tout cas, en ce mois d’avril 2012, la trajectoire paradoxale de ce petit-fils d’un grand-père ­espagnol parti d’Andalousie pour l’Algérie, puis le Maroc. Ayant quitté Tanger à l’âge de 11 ans, Jean-Luc Mélenchon a grandi entre Yvetot (pays de Caux) et Lons-le-Saunier (Jura). Il se vit comme un éternel déraciné. Mais ce divorcé, père d’une fille de 37 ans, deux fois grand-père, est ­aujourd’hui embourgeoisé : il possède un appartement à Paris, une maison de campagne dans le Loiret et son mandat de député européen lui offre de confortables revenus. Son ­patrimoine, qu’il a été contraint de déclarer comme tous les candidats à l’élection présidentielle, est évalué à 760 000 euros. De quoi envisager l’avenir sereinement. […] Paris Match

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