De Palavas à La Paillade, ce Montpelliérain a tenté, le 17 mars, d’éviter un contrôle. Récit d’une édifiante chevauchée.
La liste est exhaustive et elle fait frissonner. Car en refusant ce simple contrôle des policiers municipaux palavasiens, dans la nuit du 17 mars, ce Montpelliérain a fait montre d’une inconscience totale.
Preuve avec la course-poursuite dans laquelle, au volant de sa Fiat Punto, il a entraîné ses cinq passagers ainsi que les agents donc, puis des policiers du Clapas. Car entre la station balnéaire et la rue d’Heidelberg où l’auto a percuté un plot bétonné, le conducteur a enfilé les infractions et délits comme des perles sur un cordon. (…)
Le temps de la garde à vue passé, c’est dans le prétoire de la correctionnelle que le jeune homme a achevé sa délirante course. Mais continuant à soutenir mordicus qu’il n’était pas au volant ce soir-là. L’ayant laissé à une connaissance (laquelle avait réussi à fuir à pied) parce qu’il avait bu quelques verres.
“On a du mal à imaginer la scène. C’est une question de vraisemblance”, lui objecte la présidente. “Vous racontez n’importe quoi puis son contraire”, s’agace le représentant du parquet face aux volte-face et explications, parfois décousues, de l’intéressé.
Un garçon bien connu de la magistrature locale. Et pour cause : en quelques années, son casier s’est alourdi de vingt condamnations.
Dont plusieurs pour des conduites sans permis, sous l’empire de l’alcool ou sans assurance.
Alors du côté du ministère public, c’est entendu : “Il cherche désespérément à nier sa responsabilité. Car il a compris que, aujourd’hui, les enjeux pour lui sont énormes.” Au sujet de cette course-poursuite ? “Il y a des éléments qui font frémir et nous aurions pu avoir six morts. Après, on peut faire dire tout et son contraire à un procès-verbal. Mais ce soir-là, il n’a eu aucune pitié pour ses passagers. Ce qui lui importait, c’était d’échapper à la police”.
D’où ces dix-huit à vingt-quatre mois ferme, requis sur l’audience contre “quelqu’un qui ne respecte rien, qui a décidé de vivre sur le territoire français sans en respecter les règles”. (…)
