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Il se lit dans la presse algérienne une de ces informations qui nous fait souhaiter que nos journaux ne racontent que des bobards et qui vous prête, à Dieu ne plaise, le projet d’une conférence commune avec le ministre d’État algérien, Abdelaziz Belkhadem, sur le thème « La Méditerranée, espace commun ». 

Nous osons croire qu’il ne s’agit là que d’une rumeur grandguignolesque et que n’avez pas l’intention d’outrager une si belle mer en en parlant aux côtés d’un si détestable apparatchik dont il vous suffit d’avoir été, une fois, l’hôte à Alger et dont il nous semble superflu de citer les nombreux et brillants états de service au service de l’autocratie et de l’islamisme ni de rappeler que, parmi ses innombrables singularités, figurent celle de militer pour le remplacement de constitution algérienne par la charia, celle d’avoir conspiré la chute de la République algérienne avec les mollah iraniens et, pour les amateurs du burlesque, celle d’avoir renversé la direction légale du FLN au moyen d’un putsch canin, une première mondiale dans la longue tradition des pronunciamientos, puisque notre matamore a confié la besogne rien moins qu’à quelques chiens doberman. Mais ça, c’est le propre de ce régime dont on se demande, M. Hollande,
si vous ignorez ou s’il vous importe peu qu’il incarne tout ce que vous êtes censés haïr et combattre : l’intégrisme islamiste, le mensonge, la duplicité politique, l’archaïsme, l’autocratie,
toutes ces lascivetés politiques, ces paillardises qui font la marque des régimes mafieux et contre lesquelles bataillent encore, ici et là, des Algériens au péril de leur santé, de leur travail et parfois de leur vie.
Alors oui, avoir été une fois l’hôte de ce régime suffit pour le restant de la vie. En bon candidat, vous avez joué à l’hôte obligeant et attentionné qui s’en laissa beaucoup conter sur l’indépendance de l’Algérie et la repentance de la France, sur la liberté et sur la justice.
Vous avez été l’hôte providentiel d’un régime vieillissant et autoritaire mis en quarantaine, on vous y a entendu clamer votre objectif de criminaliser le colonialisme et vous êtes revenu d’Alger avec la gratitude des autocrates et quelques tâches sur votre chemise.
Mais ça, et vous le saviez, c’est la rançon au mensonge : aucune vertu ne peut s’allier à lui sans perdre un peu de son éclat.
Mais bon, c’est fait. Inutile de récidiver dans le fourvoiement.
Rien ne vous oblige à emprunter, de nouveau, ce triste chemin qui vous fera dire dans un an, dans deux ans, ce pathétique « Je ne savais pas » (…)

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