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Le directeur des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), Bernard Gruson, 65 ans, faisait la une de la presse des bords du lac Léman en annonçant qu’il fallait éviter de nommer des frontaliers à un poste de responsable d’une unité de soins.

Sur 8 557 collaborateurs des HUG, 39 % sont des frontaliers, c’est-à-dire des personnes vivant dans les départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie. Sur 165 responsables d’unité de soins, on compte 110 frontaliers.

Cette fois, dans un procès-verbal cité par La Tribune de Genève du 14 mars, Bernard Gruson prévient qu’ «il faut arrêter le recrutement systématique des frontaliers dans les HUG. La préférence doit être donnée au candidat local, même s’il est moins bon.» Interrogé par le quotidien, le patron des HUG se défend mollement, se contentant d’affirmer que le P-V était «tronqué». Bernard Gruson met en avant les directives du canton de Genève qui recommandent depuis 2011 l’embauche prioritaire des chômeurs locaux. […]

Le gouvernement genevois, majoritairement à droite, subit une pression de plus en plus forte de deux puissantes formations d’extrême droite. La populiste Union démocratique du centre (UDC), implantée dans tout le pays, est concurrencée localement par le Mouvement citoyen genevois (MCG), fort de 17 députés sur 100 au parlement genevois. Son slogan : «Réservons les emplois aux Genevois. Frontaliers, assez !» Le chômage n’atteint pourtant que 5,5 % à Genève, mais il reste bien supérieur au reste de la Suisse (3,4 %). […]

Le Point

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