Fdesouche

L’économiste Jacques Bichot publie une étude sur le coût du crime et de la délinquance. Le crime organisé représenterait à lui seul un préjudice de 23 milliards d’euros.

“Plus de 150 milliards d’euros, soit 7,5% du PIB ! La facture annuelle du crime en France est salée.”

Le “noyau dur” de la délinquance, constitué par les violences physiques ou sexuelles, les vols, le vandalisme, les escroqueries, mais aussi les frais de sécurité privés, représenterait, à lui seul, environ 80 milliards d’euros. Dans cet ensemble, le crime organisé causerait le préjudice le plus élevé: plus de 23 milliards d’euros, entre les faits de proxénétisme, la contrefaçon et les trafics en tous genres. Et c’est compter sans les fraudes sociales et fiscales, les infractions routières ou le coût des politiques de sécurité, du fonctionnement de la police à la gendarmerie, en passant par le budget de la Justice, qui font quasiment doubler la note.

L’économiste qui s’est livré à ce calcul, Jacques Bichot, n’est pas un fantaisiste. Professeur émérite à l’université de Lyon 3, il fait publier ses travaux, pour la deuxième année consécutive, par l’Institut pour la justice, un organisme d’analyse privé qui s’est beaucoup fait l’écho des préoccupations des victimes.

Dans sa dernière étude donc sur “le coût du crime et de la délinquance”, que Le Figaro a pu décortiquer, ce scientifique dit s’être livré à une estimation a minima. Et il le reconnaît: “le tribut prélevé par les criminels et les délinquants n’est pas facile à évaluer, car dans la majorité des cas il ne s’agit pas directement d’argent”, écrit-il. De fait, comment traduire le contrecoup financier d’un meurtre, d’un rapt ou du fameux sentiment d’insécurité souvent évoqué à l’approche des grandes consultations électorales ? […]

Le Figaro – 20/02/2012

Fdesouche sur les réseaux sociaux