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L’attentat contre les locaux du journal satirique français suscite l’indifférence au Maroc, voire une certaine complaisance pour ses auteurs. Une réaction qui n’est heureusement pas unanime.

(…) Six ans après [la publication des caricatures de Mahomet], l’incendie d’origine criminelle qui a ravagé les locaux de l’hebdomadaire à Paris suscite de Rabat l’indifférence, voire une certaine complaisance vis-à-vis des auteurs de ce crime. «Charlie Hebdo brûlé par les flammes de l’enfer» a été un commentaire très repris sur Facebook au Maroc.

(…) Interrogé de Casablanca par Radio Atlantic, le dessinateur Charb, directeur de l’hebdo a exprimé pourtant son incompréhension vis-à-vis de «ces cons qui croient que détruire des locaux d’un journal pourrait tuer sa liberté». Pour lui, «les vrais musulmans n’incendient pas les journaux».

Pourtant, son discours passe mal au Maroc où Charb est jugé suspect et ambivalent. Pire, insultes et diffamations à son encontre le qualifiant de «fasciste» proférées par un porte-parole des Frères musulmans en Hollande sur le 7ème Jour, un site égyptien basé au Caire (en arabe), sont abondamment relayées par les Facebookiens marocains. On annonce même qu’un procès sera intenté contre Charlie Hebdo avec le concours d’une brochette d’avocats tunisiens et libyens, et l’on se plaît à diffuser le message d’un site syrien (en arabe) qui relate comment et par qui celui de Charlie Hebdo a été hacké. (…)

Slate Afrique

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