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Cette marche pour “la libération économique” dans Johannesburg rappelle que le combat électoral pour 2012 a bel et bien commencé. Les élections générales ne sont prévues qu’en 2014, mais l’ANC (66% du vote national en 2009) choisira son candidat dès la fin de l’année prochaine. Ce vendredi, le cortège s’est rendu jusque devant Union Buildings, l’Elysée sud-africain.

Après avoir juré à l’époque de “tuer pour Zuma» , le chef de la Ligue de la jeunesse de l’ANC veut désormais tuer le père et l’empêcher d’obtenir un second mandat. Julius Malema est un populiste qui sait flatter une frange de la population délaissée et désorientée, mais il a surtout réintroduit avec force dans le débat public sud-africain un racisme anti-blanc (il y aura du sang sur le sol»). Ce discours racial est en train de contaminer l’espace public. Même le second apôtre de la réconciliation, l’archevêque Desmond Tutu, s’est laissé aller en août dernier à évoquer un impôt spécial pour les Blancs.

Si Jacob Zuma est renversé, l’exacerbation des tensions raciales pourrait s’accélérer. Julius Malema n’hésite pas à évoquer une rapide nationalisation des mines et une expropriation sans compensation des terres possédées par les Blancs. Des objectifs qui peuvent être jugés légitimes, mais dont la brutalité de la méthode pour y parvenir est crainte. La “nation arc-en-ciel” est un mythe encore encensé à l’étranger mais qui est à bout de souffle à domicile. »

De nombreux hommes d’affaires noirs le soutiennent. Une partie d’entre eux ont décidé en septembre dernier de quitter l’organisation unitaire du patronat sud-africain pour former le Black Business Council et défendre leurs propres intérêts. Noirs riches ou Noirs pauvres, la guerre des appétits est déclarée.

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