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Les menaces de récession qui pèsent actuellement sur l’économie mondiale inquiètent sérieusement le gouvernement algérien. Intervenant hier en marge de la présentation du projet de loi de finances pour 2012, le ministre des Finances, Karim Djoudi, n’a pas écarté l’impact qu’une nouvelle crise pourrait avoir sur l’Algérie. Il a même évoqué le risque d’un effondrement des cours du baril du brut l’année prochaine induit par une aggravation de la crise des dettes souveraines en zone euro et une croissance plus molle dans les pays émergents. Le ministre rejoint ainsi les projections moroses de l’OPEP et de l’AIE, concernant une baisse de la demande de brut, et du FMI qui n’exclut pas la survenue d’une récession en 2012.

Même si une telle baisse peut paraître à première vue conjoncturelle, elle a de quoi inquiéter les autorités, d’autant que le budget de l’Etat, dépendant largement des ressources de la fiscalité pétrolière, enregistre de graves déséquilibres. Des déséquilibres qui se sont accentués ces dernières années et qui se traduisent par le creusement du déficit budgétaire.

Dans ce sens, le ministre des Finances a indiqué hier devant les membres de l’Assemblée populaire nationale qu’un déficit des opérations du Trésor des plus importants a été enregistré au premier semestre 2011, passant à 577,2 milliards de dinars contre 61,6 milliards de dinars durant la même période de 2010. (…)

El Watan

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