Fdesouche

Une élève de l’école d’infirmières de Castres de religion musulmane, se heurte aux réticences de l’établissement. Si elle a retiré son voile, elle souhaite conserver un bandeau sur son front “en raison d’une maladie de peau“.

A 26 ans, mère de deux jeunes enfants, Zineb Benkadda se voyait déjà revêtir l’habit d’infirmière. Admise au mois de juin en classe préparatoire de l’Ifsi (institut de formation en soins infirmiers) de Castres, la jeune femme de confession musulmane avait bien compris qu’il faudrait qu’elle retire son voile, le hijab, pendant les périodes de stage en milieu hospitalier: «Je connais la règle. Cela ne me pose pas de problème.»

Mais à la rentrée, lundi matin, elle a pensé pouvoir porter le voile pendant les cours: «J’ai été convoquée par la directrice qui m’a expliqué que je ne devais pas porter le voile à l’école non plus.» Le lendemain, Zineb s’est donc présentée non voilée, mais portant tout de même un bandeau serré autour du front, comme le font de nombreuses jeunes femmes.

Ce bandeau, pour moi, est indispensable. J’ai fourni un certificat de mon médecin qui explique que je souffre de psoriasis sur le front. Ce n’est pas contagieux du tout mais par contre, esthétiquement, ce n’est pas acceptable de le montrer. C’est juste pour dissimuler ma maladie et on me reproche de vouloir contourner la loi. »

Dans la confusion, Zineb n’est pas allée en cours hier mais a pu rencontrer le directeur des ressources humaines de l’hôpital, responsable de l’école d’infirmières. Et elle est bien décidée à garder son bandeau et à ne porter son voile qu’en dehors de sa formation:

Pour moi, c’est culturel. Je le porte depuis 2003, bien avant d’être mariée et bien avant de finir mes études. Même quand j’étais au lycée Notre-Dame où j’ai passé le bac, je portais un bandeau et je passais mon hijab dès que je me trouvais dehors. Je n’en demande pas davantage. »

La Dépêche

(Merci à juanito)

Fdesouche sur les réseaux sociaux