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Des travailleurs migrants vivant dans un bidonville en dehors de Tripoli ont affirmé que plus d’une vingtaine de femmes du camp ont été violées il y a deux semaines par les forces de l’opposition qui ont lancé leur assaut final contre la capitale.

Dans un port de pêche abandonné à environ 27 km à l’ouest de Tripoli, les employées nigérianes Rose Johnson et Darcy Ikibueka ont déclaré lundi qu’elles faisaient partie d’un groupe de plus de 20 femmes du camp qui ont été violées par des hommes armés dont les identités et les appartenances restent inconnues.

[…] Les informations étaient confirmées par des travailleurs humanitaires de Médecins Sans Frontières (MSF) qui ont eu accès au camp ce samedi.[…]

Le port était devenu ces derniers mois une plaque tournante pour les trafiquants d’êtres humains dont l’activité de contrebande de migrants vers l’Europe – généralement par l’île italienne de Lampedusa – est en plein essor depuis que Kadhafi a ouvert les vannes de l’immigration clandestine.

Dans une interview avec la radio italienne Rai, Hafez Gaddour, ambassadeur de Libye en Italie, a déclaré que Kadhafi contrôlait l’immigration illégale « en personne ».

[…] Dans la nuit du 19 août, des hommes armés sont entrés dans le camp du port. Ils ont tiré en l’air, en criant « Dieu est grand ». Cette nuit-là, disent Johnson et Ikibueka , elles ont été violées sous la menace des armes.

[…] Ils enlèvent aussi les femmes au loin pour en abuser sexuellement, dit Ogiexeri.

« Nous essayons de relier les lumières entre elles afin que nous puissions nous voir la nuit, mais ils les emmènent dans des endroits sombres. »

Al Jazeera via Info Palestine

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