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Dans leur blog, Urbains sensibles, Aline Leclerc, journaliste au Monde, et Elodie Ratsimbazafy, photographe indépendante, nous décrivent la cité des 4000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) pendant le ramadan, une cité qui compte une importante communauté musulmane d’origine malienne, comorienne ou maghrébine.

“Bientôt, les musulmans de La Courneuve quitteront les caves et les rez-de-chaussée d’immeubles pour une vraie mosquée qui devrait voir le jour en 2012”

En cette fin de journée, nous gagnons les 4 000 dans un RER comble. À la station La Courneuve-Aubervilliers, la rame se vide, et les passagers remontent d’un pas rapide le chemin qui mène au quartier. En pleine période de ramadan, à moins d’une heure de la rupture du jeûne, dans ce quartier qui compte un très grand nombre de musulmans, flotte dans l’air une sorte d’excitation joyeuse, plutôt inhabituelle. Sur la place de la Fraternité, trois hommes en djellabas distribuent vivres et bouteilles d’eau à des familles en file indienne. Nous y reconnaissons certains des “squatteurs” expulsés brutalement en juillet, pour lesquels une solution de relogement n’a toujours pas été trouvée.

Dans la Tour, une fois de plus, un des ascenseurs est en panne. Des habitants d’origines malienne, comorienne ou maghrébine, pressés de regagner leur appartement aux 14e, 20e ou 26e étage sont malheureusement contraints de faire la queue pour s’entasser tant bien que mal dans la cabine qui fonctionne. Nous voilà donc tous compactés, montant dans les étages, comme dans un RER un jour de grève.

Sur le palier, des odeurs de cuisine du monde entier mettent en appétit. Noubla, six ans, sourire jusqu’aux oreilles, nous ouvre la porte du petit deux-pièces où Mariam, la femme d’Abdou, s’active en cuisine alors que la radio diffuse des prières en arabe.

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